LE MANDALA:DEFINITION, ORIGINE, BIENFAITS....

01/12/2012 14:55

 

Le mandala : définition, origine, bienfaits...

Interview de Claudette Jacques, auteur de mandalas à colorier

 

Claudette Jacques est l'auteur de nombreux livres de mandalas, chacun ayant un thème particulier :
Mandalas pour accompagner la guérison, pour accompagner le deuil, pour favoriser le lâcher-prise... et tant d’autres !
Dans cette interview, l'auteur nous explique les bienfaits et les raisons de son enthousiasme ces dessins ancestraux, et toujours d'actualité...

 

Le mandala : une définition


Claudette Jacques : Le mandala est un dessin organisé qui gravite autour d’un point central. Il est constitué à la base, d’un cercle et d’un point. Le mot mandala vient d’une très ancienne langue indienne, le sanskrit, qui veut dire cercle, circonférence.

 Ce n’est pas qu’un simple dessin, il est un outil, qui tout en développant notre créativité, permet de se centrer, de s’harmoniser, de se transformer. Il travaille sur 4 niveaux de conscience, alors il peut produire des effets autant sur le plan physique, psychique, psychologique que spirituel.

 Dans la pratique du mandala, pas besoin de posséder des connaissances approfondies, pas plus qu’il n’est nécessaire d’avoir des qualités artistiques, car une fois à l’intérieur du cercle, le mandala agit tout simplement, là où il doit agir. Dès l’entrée dans le cercle, il se produit un changement vibratoire, car se fait l’union entre les deux hémisphères du cerveau, ce qui produit l’harmonisation des dualités et l’unification des contraires. 

Ainsi, l’être blessé peut retrouver dans la pratique du mandala, une consolation, une compréhension de certains événements. Celui qui doute, découvre une certitude, celui qui pleure, une consolation. Il permet d’aller chercher l’aspect contraire afin de rééquilibrer les énergies, pour ensuite, entreprendre le chemin du centre.

Le mandala : origine

D’où vient-il ?


Claudette Jacques : Le mandala est aussi vieux que le monde, certains prétendent que le premier mandala serait le Big Bang, personne ne connaît exactement son origine. Dans des temps très anciens, il servait de modèle pour les architectures, pour les villes. En Europe, nous voyons partout des fontaines, un centre vers lequel toutes les routes convergent.

Au Tibet, ils utilisent le mandala comme objet sacré, afin de démontrer le côté éphémère de la vie. Plusieurs adeptes dessinent un mandala devant la porte d’entrée, parfois avec du sable ou du riz afin d’attirer les bonnes grâces. 

Carl Jung a été le premier a constaté son aspect thérapeutique Il a fait le lien entre le point central et la psyché de l’être. Il a intégré le mandala dans sa pratique et c’est devenu pour lui, un moyen thérapeutique capable de rééquilibrer, d’apporter paix et cohérence.

Le mandala : une démarche sprituelle ?

Colorier ou réaliser un mandala s’inscrit-il dans une démarche spirituelle?


Claudette Jacques : Oui, car c'est un outil de transformation, d’évolution. Il permet de s’éveiller à sa vérité profonde, et de découvrir ce que nous sommes venus faire sur terre. Le mandala nous maintient dans l’instant présent, et permet la communion avec son être intérieur, avec sa source. Le point central représente le soi et le cercle est le dénouement de la vie.


Il n’est pas rare que la pratique du mandala incite certains à vouloir servir l’humanité, car il ouvre l’esprit et cette ouverture s’avère différente pour chacun.  D’autres pourraient s’orienter vers les arts, le chant, la musique, tandis que pour quelques pratiquants, le mandala est le moyen qui permet de se centrer, de s’harmoniser, d’atteindre un mieux-être.

Le mandala n’est pas magique, il est magistral, il se déploie selon la capacité, l’habileté, la disponibilité de chacun. Il nous rappelle que nous sommes tous des mandalas vivants, des microcosmes, et tout ce que nous vivons s’inscrit dans le cercle du mandala, pensées, actes, paroles. Il nous aide à développer la cohérence, l’harmonie, la paix...

Le mandala : bénéfices

Claudette Jacques : Quels bénéfices retire-t-on du coloriage de ces dessins ? D’abord, le coloriage permet un temps d’arrêt, un temps pour s’amuser tout en s’harmonisant, en se re-créant. C’est une occasion de s’unir en famille autour de la table, peu importe l’âge, et de mettre de la couleur dans sa vie. C’est s’offrir des heures d’échanges, c’est laisser libre court à son intuition, à sa créativité, tout comme il peut s’agir d’heures de solitude, d’introspection, de recherches personnelles. 

Le coloriage permet l’entrée dans le cercle du mandala, où se fait l’union des 2 hémisphères du cerveau, éliminant par le fait même la dualité, tout en procurant une paix indéniable! Il permet de voyager à l’intérieur de soi, d’apprivoiser ses ombres, ses peurs. Plus la pratique se fait assidûment, plus s’installe la confiance, le respect, la douceur, l’amour de soi. L’envie de la critique et du jugement s’estompent et fait place au silence. Un silence qui incite à l’introspection, à la capacité de vouloir s’améliorer, se pacifier, se retrouver en tant qu’être universel.

Dans le coloriage , les couleurs que l’on utilise dans le cercle produisent des effets en nous, alors si nous manquons de vitalité, de joie, d’espoir, de certitude, il est possible de retrouver ces états de mieux-être par le coloriage du mandala. Chaque couleur ayant ses attributs, c’est d’instinct que nous allons vers les couleurs qui nous seront profitables, guidés par notre être intuitif. C’est pourquoi le choix des couleurs est personnel à chacun et doit se faire selon la vibration du moment.

Ces dessins pré établis servent de support, et personne n’est tenu de respecter les formes, et j’invite les participants à saisir cette occasion pour ajouter des lignes, des courbes, des mots ou tout simplement ignorer certaines formes. C’est selon leur choix, ainsi les dessins deviennent des œuvres personnalisées.

Merci à Claudette Jacques pour cette interview !