LA TERRE
LA TERRE
Extrait du livre Traité pratique d’Astrologie par André Barbault
Elle est le produit de deux qualités élémentaires, le sec et le froid. Le sec (isolement) et froid (retenue) . La terre représente l’état consistant, dense et fixe de la matière au terme d’une évolution après l’œuvre de combustion du Feu. C’est l’état par excellence de concentration, de condensation, de réduction, de dépouillement et, à la limite de dématérialisation ; celui de la minéralisation, de la fossilisation, aboutissant à la structure plus ou moins
géométrique des choses, à la conservation de leurs valeurs durables dans un corps autonome, résistant, délimité, isolé et fermé.
La terre, principe passif, d’aspect féminin, supporte, est soumise au principe actif du ciel. Ses vertus sont douceur et soumission, fermeté paisible et durable, humilité liée à l’humus dont l’homme est modelé. Le mot homme vient de l’indo-européen ghyom qui signifie terre.
Le nom de l’homme Adâm en hébreu vient de Adâmâ qui signifie le sol, la terre
La terre est la substance universelle, la matrice qui conçoit les sources, les minéraux, les métaux. Elle symbolise la fonction maternelle, elle donne et reprend la vie. La terre est un symbole de fécondité, de régénération. Elle produit les formes vivantes, préside à l’origine de toute chose, au début de la manifestation. Elle est associé au réel, au concret, à ce qui est vérifiable par les sens.
Dans la dynamique des tempéraments, le Nerveux est un Bilieux éteint. L’association du Sec et du Froid est, à l’opposé de l’Air, contraire à la vie de la matière vivante, de l’instinct mais propice à la vie de l’esprit.
Physiologiquement, elle correspond au tempérament nerveux marqué par la prédominance du système nerveux et des fonctions psychiques. Le régime
dominant est celui d’une nature affinée, délicate ou chétive, qui vit en retrait du milieu ambiant et de la vie concrète, en affirmant sa vie mentale. Morphologie rétractée et atone
Psychologiquement, il est, à l’opposé du prolixe et épidermique Sanguin, un sélectif, au monde fermé et profond ou complexe. Devant la vie instinctive et naturelle qui se retire, l’être s’organise intérieurement en utilisant les ressources de son intelligence ou en prenant le chemin du dépouillement, du détachement, de l’abstraction, de la dépersonnalisation. Sa vie psychique est riche, profonde et complexe.
FROID
Le froid est le principe négatif opposé, analogue à la force d’inertie de la matière pesante et inerte, principe statique portant à l’immobilisation, à la contraction, à la retenue, à la réserve, à la paralysie des substances et des corps.S’il est contraire à l’expansion de la vie et à son évolution, it est du moinsfixateur, condensateur et conservateur de la matière dans sa structure acquise. Cette propriété passive, diminutrice, tend à s’exprimer par la concentration ( recroquevillement, repliement sur soi, resserrement, réduction, absorption, inrériorisation, refoulement),par dépression (atonie, affaissement, alourdissement, soumission, abandon à l’état végétatif) ou par retrair en arrière (inhibition, frein, régression, inappétence, renoncement).
SEC
La sécheresse est un principe de rétraction de la substance, de resserrement, d’isolement, de réduction, de résistance et par suite de tension, de raidissement, de durcissement, de contrainte. Elle conduit au retrait sur soi des parties au détriment de leur cohésion; elle limite l’être par rapport à son milieu, dans un processus de fermeture, de self-défense, de refus, et en cela elle est un facteur d’inadaptation.Mais elle affirme la conscience du moi en accusantl’individualisation par séparatisme; elle est un facteur d’autonomie, d’amenuisement, de sélectivité, d’affinement, et à l’extrême, de dématérialisation, de stérilité. Intensive, elle agit par saccades, cassures, ruptures, séparations et divisions; désagrégatrice, elle est la complexité même. Elle porte à l’excessif, aux extrêmes.