L'AMOUR
10 juillet 2007
Depuis que je suis toute petite, je suis en quête de l’amour absolu. Signe révélateur, pendant de nombreuses années, mes fins de phrase étaient ponctuées de « si t’aimes mieux » qui revenait sans cesse comme un leitmotiv. Oh surprise, hier soir, j’ai retrouvé un petit carnet où je transcrivais les séances de travail, selon la méthode de Thérèse Bertherat, dans les années 78. J’ai retrouvé un texte sur l’amour que j’avais écrit et j’avais l’impression qu’une autre que moi l’avait rédigé. Déjà, ma petite voix me parlait, me guidait, m’éclairait sans que j’en ai conscience. Ce texte, j’aurais pu l’écrire aujourd’hui, toujours d’actualité, très inspiré.
AMOUR
L’amour est partout, il nous entoure.
Seul le regard intérieur peut l’appréhender.
Il est lumière, le regard, le sourire d’un enfant.
Il est la main qui s’ouvre et qui donne.
Il est la fleur qui s’épanouit. Il est ouverture.
Il est dans la parole gentille du passant que l’on croise.
L’amour se trouve où on l’attend le moins, comme si cette non attente justement créait les conditions propices à son éclosion.
L’amour revêt des vêtures bien différentes.
Désirer vouloir le trouver dans une forme bien précise, c’est l’échec.
Il ne sera jamais à ce rendez-vous mais à un autre, à condition de le voir et d’avoir suffisamment de souplesse pour s’y adapter.
Vivre au niveau de l’être et du paraître, voilà toute la différence.
Le paraître, c’est la fausse personnalité, les illusions, tout ce que l’on projette sur l’autre
Tout ce qui fait que l’on voit l’autre à travers son propre prisme déformant.
Et, il y a vivre au niveau de son être profond, au niveau de l’essence des choses.
Alors, là, tout est lumière, simplicité, authenticité, amour, vérité.
Il n’y a plus de questions,
Tout est révélation.
Tout coule de source, on est à sa vraie place, sur son chemin.
On vit ce pourquoi on était destiné.
On vit en harmonie avec soi-même et le monde qui nous entoure.
On vit en parfaite symbiose .
Tout est échange, et non plus combat, relation de force.
Le monde devient beau, si l’on s’est efforcé comme disait Jacques Brel de voir dans chaque chose, la chose jolie,
Malgré toute la laideur qui peut nous entourer.
L’amour, se conquiert par la conquête de soi-même.
Il est une longue quête
Ce qui est vital, c’est pouvoir exprimer ce que l’on est,
Ce que l’on ressent au plus profond de ses entrailles.
Et tant que la voie, la voix qui conduit à l’expression totale de soi-même est obstrué, bouchée,
On vit dans un état de mort, sans le savoir.
Car la vraie vie, c’est l’expression totale de son être profond.
Il n’y a plus de barrières, de digues, de barrages, d’entraves.
La vie coule à grands flots, elle se répand partout.
Elle inonde toute terre vierge et la fertilise, la féconde.
C’est l’eau de la vie.
Rien ne viendra plus entraver son débit, son cours.
Elle creuse son lit, le lit de l’être.
Donner c’est bien, savoir donner c’est encore mieux.
Il y a un temps pour tout qui correspond au moment juste.
Avant c’est trop tôt, après c’est trop tard,
Et le but n’est pas atteint.
Vouloir aider les autres malgré eux, ne sert à rien.
Qu’à faire son propre mal.
Si l’autre n’est pas prêt à recevoir ce que l’on veut lui donner,
Il vous rejette vous et votre don.