LE FEU

13/12/2012 15:48

 

LE FEU

extrait du livre Traité pratique d’Astrologie par André Barbault

 

Sec (isolement) et chaud (exaltation), le feu représente l’état igné, d’incandescence, de consumation de la matière qui se trouve créée, animée, transformée ou détruite. Il exalte, intensifie, surexcite, accélère, exaspère, porte au paroxysme ou transmute ce qu’il traite, tantôt violent, agressif, destructeur, tantôt libérateur, décanteur, purificateur. Il est action dominatrice, puissance conquérante, facteur de lutte, de progrès, de dépassement, de hiérarchisation, d’affirmation personnalisée. Dans la dynamique des tempéraments, le bilieux est un sanguin en rétraction (sec) dont la puissance passe de l’extensivité à l’intensivité. L’association du chaud (énergie) et du sec (rétraction) porte la tension intérieure des choses à leur extrème puissance et fait le désert stérile comme l’accès à la maturité du fruit.

Physiologiquement, il correspond au tempérament bilieux caractérisé par la prédominance de l’appareil musculaire et des fonctions de réactivité et de maîtrise. Le régime dominant est celui du dynamisme de la personnalité engagé vers la conquête du monde ou la conquête de soi. Morphologie rétractée et tonique.

Psychologiquement, c’est le régne réalisateur de la passion tumultueuse ou de la volonté disciplinée : ambition dévorante satisfaisant un besoin impérieux d’essor, d’affirmation, d’éclat, de supériorité, à travers luttes, créations et victoires ; volonté de puissance engagée vers le combat, la domination, la conquête matérielle ou orientée vers la conscience lucide, vers la grandeur d’une réalisation morale ou d‘une élévation spirituelle.

 

 

CHAUD

La chaleur est foyer d’énergie, principe dynamique imprimant un mouvement à la matière; force motrice, elle anime, développe, transforme et fait évoluer les choses auxquelles elle donne de l’intensité, de l’ardeur, de l”amplification, de l’exaltation. L’élan qu’elle imprime aux phénomènes peut se traduire par un élan au dehors ( force centrifuge, extériosisation, épanouissement, expansion…), en hauteur (jaillissement, libération de la pesanteur, dégagement, essor…) et en avant (impulsion vers l’avenir, force de croissance, rapidité, projection, conquête…).

 

 

SEC

La sécheresse, qui en est la négation, est un principe de rétraction de la substance, de resserrement, d’isolement, de réduction, de résistance et par suite de tension, de raidissement, de durcissement, de contrainte. Elle conduit au retrait sur soi des parties au détriment de leur cohésion; elle limite l’être par rapport à son milieu, dans un processus de fermeture, de self-défense, de refus, et en cela elle est un facteur d’inadaptation.Mais elle affirme la conscience du moi en accusantl’individualisation par séparatisme; elle est un facteur d’autonomie, d’amenuisement, de sélectivité, d’affinement, et à l’extrême, de dématérialisation, de stérilité. Intensive, elle agit par saccades, cassures, ruptures, séparations et divisions; désagrégatrice, elle est la complexité même. Elle porte à l’excessif, aux extrêmes.